Il n’y a qu’une seule route d’une trentaine de kilomètres qui entoure l’ile, sans feux rouges ni carrefours…
On peut y aller en taxi, les prix pratiqués sont en fonction de la tête du client et aussi de l’humeur du chauffeur. Il faut compter environ 2000 francs pacifiques pour un simple trajet, alors le moyen le plus économique c’est le stop.
C’était la première fois de ma vie que je faisais du stop et ici ça marche très facilement, j’aime beaucoup.
Cela permet de faire des rencontres avec les locaux qui habitent ici ou qui comme moi travaillent dans l’un des 17 hôtels de Bora. Parfois ils parlent, parfois non mais à première vue les gens sont plutôt
sympa ici. Tout le monde s’est déjà croisé ou se connaît, ça parle beaucoup alors un nouveau ça se repère vite ! Ils m’abordent souvent ainsi : « t’es nouveau toi ?»
16 kilomètres de route cabossée et 25 minutes dans le meilleurs des cas je me retrouve à la ville Vaitape, et on peut dire que ça change de Paris ! Deux hypermarchés, une gendarmerie, trois banques, quelques commerces pour les nombreux touristes, la poste, une caserne (plutôt un parking) de pompiers et des églises de toutes sortes ; du lendemain et du surlendemain.
Il y a bien sûr aussi le centre de plongée….
Le 15 novembre je suis allé faire un baptême de plongée sur le site de « Té pou » à l’extérieur du lagon. La météo était très mauvaise, car il y avait un temps orageux, cela avait rendu le trajet
mouvementé… mais j’étais trop impatient d’aller à l’eau.
Une fois sur place, nous avons reçu quelques instructions de sécurité avec notre matériel, et c’était parti !
Une quarantaine de minutes de bonheur, et de déconnection totale avec la terre…
Tranquillité, légèreté, on se sent libre avec comme seul bruit celui du détendeur et de l’air que l’on expire qui remonte à la surface. On ne dérange pas les poissons, ils sont là et nous observent, on pourrait presque en toucher quelques uns. Les plus petits n’ont vraiment pas froid aux yeux, ils viennent manger du pain dans votre main, tandis que les requins et les murènes, plus gros, sont plus craintifs dans cette période de reproduction et ne s’approchent pas trop de nous. Mais l’eau est tellement claire que l’on peut bien les observer. 60 bars, Il faut déjà remonter, penser à faire son premier palier de sécurité c'est-à-dire s’arrêter quelques minutes à quatre mètres environs. Gilet gonflé et retour à la surface…
C’était trop court, j’y retournerai vite c’est décidé !